L’arrivée de la vente directe en France est la suite logique d’une série de mesures prises par le gouvernement pour atteindre les objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre. Sous le protocole de Kyoto, qui est maintenant terminé, la France a réduit de 10% ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Mais les statistiques montrent qu’une grande partie de cette diminution est liée au ralentissement industriel causé par la crise financière de 2007. Pour faire réellement diminuer les GES, la France s’est donc imposée d’atteindre les 23% de consommation finale d’énergie grâce aux énergies renouvelables à horizon 2020. L’Etat espère ainsi atteindre un objectif bien précis : la division par 4 fois des GES en France d’ici 2050 (soit 3% par an). Pour atteindre cet objectif, il faut convaincre le monde de l’énergie que les sources renouvelables, bien que très chères à installer, peuvent avoir un bon retour sur investissement. C’est là qu’intervient la vente directe avec complément de rémunération.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’avec ce procédé, les énergies vertes deviendront plus compétitives et leurs producteurs pourront valoriser différemment et plus efficacement leur production. La vente directe est aussi un facilitateur à la stabilité du réseau électrique puisqu’elle permet aux énergies renouvelables de s’insérer sur le même marché que les énergies conventionnelles.
La vente directe a également pour vocation de créer des alternatives sur le marché de l’électricité, pour diversifier les acteurs qui travaillent en parallèle d’EDF. Un producteur d’électricité renouvelable peut choisir de vendre son électricité directement à la bourse au lieu de passer par le mécanisme d’obligation d’achat classique, qui est rémunéré par un tarif fixe. Pour cela, le producteur peut faire appel à un opérateur de marché, comme un agrégateur (ex : Centrales Next). Cet opérateur de marché rachète la production de l’exploitant avant de la vendre à la Bourse au moment voulu. Le producteur d’électricité est ensuite rémunéré par le complément de rémunération qui se compose de deux primes : la prime à l’énergie et la prime de gestion.
La philosophie de la vente directe est en accord avec les nouveaux besoins en flexibilité du réseau : quand il y a une baisse de la demande en électricité, si la production reste importante, les prix du marché diminuent jusqu’à devenir faibles, voir négatifs. Alors, pourquoi continuer à produire et vendre à des prix si peu attractifs ? Quand un producteur d’électricité fait appel à un opérateur de marché pour vendre son électricité directement à la bourse, il a la garantie que sa production sera vendue au bon moment, et à un bon prix.
Afin de donner plus de précision à la vente directe d’énergie renouvelable, les producteurs et opérateurs de marchés font des pronostics basés sur les changements météorologiques et sur le cours de la bourse de l’électricité. Ceci est valable autant pour l’énergie hydraulique et le biogaz que pour les énergies renouvelables dites « fatales » (solaire, éolien). Ainsi, les installations hydrauliques ou de biogaz peuvent compenser au cas où les centrales éoliennes ou solaires voient leur production diminuer suite à des conditions météorologiques défavorables.
Les opérateurs de marché, pour travailler sur le marché à J-1, doivent faire des pronostics. Ils sont basés sur l’accumulation de différentes données provenant des centrales de leurs clients. En obtenant les pronostics les plus précis possibles, les opérateurs de marché peuvent diminuer les risques liés à la vente directe, comme par exemple un trop grand écart entre ce qu’ils avaient prévu de vendre et ce qu’ils ont réellement vendu au jour J.
Pour promouvoir la vente directe et permettre aux producteurs d’accéder au procédé, l’Etat a mis en place une nouvelle aide appelée « complément de rémunération » qui permet aux producteurs d’avoir une vraie alternative au tarif d’obligation d’achat.
Mais la vente directe peut accompagner un producteur bien au-delà des périodes d’aides accordées par l’Etat. Au-delà de la validité d’un contrat de complément de rémunération ou même d’un contrat d’obligation d’achat, la vente directe peut accompagner un producteur pour valoriser et revendre son électricité.
Puissance installée (MW) | Energie produite (GWh) | Charges (M€) | |
---|---|---|---|
Biogaz | 10 | 40 | 2,8 |
Biomasse | 123 | 462 | 39,2 |
Hydraulique | 52 | 119 | 5,8 |
Photovoltaïque | 3495 | 3366 | 67,7 |
Eolien | 5953 | 10946 | 282,2 |
Cogénération | 140 | 370 | 22,6 |
Géothermie | 32 | 229 | 47,3 |
CCG | 422 | - | 45,3 |
Total | 10228 | 15531 | 513 |
Puissance installée (MW) | Energie produite (GWh) | Charges (M€) | |
---|---|---|---|
Biogaz | 4 | 20 | 1,7 |
Biomasse | 85 | 354 | 28,8 |
Hydraulique | 26 | 58 | 2,9 |
Photovoltaïque | 4237 | 1795 | 23,8 |
Eolien | 2130 | 7585 | 201 |
Cogénération | 56 | 96 | 4,4 |
Géothermie | 8 | 31 | 6,1 |
CCG | 422 | - | 18,7 |
Total | 6969 | 9939 | 287,3 |
Puissance installée (MW) | Energie produite (GWh) | Charges (M€) | |
---|---|---|---|
Biogaz | 4 | 27,8 | 5,6 |
Biomasse | 67 | 220,8 | 16,0 |
Hydraulique | 12 | 48,9 | 3,7 |
Photovoltaïque | 883 | 707 | 31,8 |
Eolien | 2650 | 5172,3 | 263,1 |
Cogénération | 10 | 20,6 | 1,0 |
Total | 3626 | 6197,4 | 321,3 |
Puissance installée (MW) | Energie produite (GWh) | Charges (M€) | |
---|---|---|---|
Biogaz | 3 | 8 | 0,5 |
Biomasse | 40 | 132 | 9,0 |
Hydraulique | 6 | 15 | 0,8 |
Photovoltaïque | 167 | 123 | 2,7 |
Eolien | 1989 | 2314 | 76,2 |
Cogénération | 15 | 28 | 1,1 |
Total | 2220 | 2620 | 90,4 |
Puissance installée (MW) | Energie produite (GWh) | Charges (M€) | |
---|---|---|---|
Hydraulique | 2 | 7,5 | 0,51 |
Photovoltaïque | 1 | 0,7 | 0,03 |
Eolien | 274 | 271,4 | 8,11 |
Total | 277 | 279,6 | 8,65 |
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